Ma princesse [Yuri - Lemon (-18)]


dessinateur : lilaccu2914
Accolée contre le mur, j'observais d’un regard torve la soirée qui battait son plein. Je m’ennuyais fermement, malgré mon verre alcoolisé à la main.
Pourquoi étais-je venue à cette fête de « gamins » ? La plupart des jeunes se trouvant dans le salon avaient l’âge de l’arrogance, et de la folie, donc entre seize et dix-neuf ans. Alors selon vous, que fait une femme d’une vingtaine d’années parmi eux ? Je me le demanderais si j’étais eux.
Certains regards de certains étaient de mon avis, moqueur ou intrigué. Et puis, certains étaient indignés ou colériques pensant que j’étais ici pour les chaperonner.
Comme si je n’avais que ça à foutre qu’ils boivent jusqu’au petit matin, ou qu’ils fument, ou encore mieux qu’ils baisent sans conscience.
J’étais là pour elle. Rien que pour elle.
En parlant de la louve, on voit plus qu’elle.
Descendant les marches comme une princesse des temps modernes, elle arbore un magnifique sourire qui fait apparaître le mien sur mes lèvres.
Ses cheveux roux dorés attachés d’un chignon élégant et lâche avec de longues mèches tombant devant ses yeux émeraude. Sa robe verte avec de petites fleurs argentées sur les bords, arrivant aux dessus de ses genoux dévoilant des jambes légèrement halées et à la peau douce, et pour être complémenter par des ballerines blanches.
Elle était magnifique. La princesse de la soirée.
Les autres convives l’entourant rapidement à peine finit-elle de descendre les marches, et je perds son regard dans la foule, me broyant le cœur et l’estomac.
Et puis je la vois, rire et saluer tous ses amis, qui étaient venus pour son anniversaire. Pas à pas, invité après invité, elle s’avança vers moi rendant fou mon esprit amoureux.
Elle arborait un grand sourire éclatant, mais j’aperçois ce reflet dans ses yeux sombres, la tristesse. Où était-ce de la peine ? Un coup à mon âme qui saignait déjà de son éloignement, puis une main se posa sur mon épaule.
Je me tournais pour croiser le regard malicieux et un sourire arrogant, qui me fit grincer des dents.

Bonsoir… Luc

Bonsoir Yuki. Toujours à dévorer des yeux, la plus belle des princesses qui sera mienne, ce soir. Susurra-t-il à mon oreille, avant de s’écarter pour m’offrir son plus délicieux sourire sadique.

Quel Enfoiré !

« Elle » n’est pas un objet. Et elle a un prénom et c’est Sunwell. Disais-je d’un ton acide, en me tournant de nouveau vers ladite princesse, qui riait à une blague vue son éclat prononcé.

Oh, je le sais bien. Mais cette nuit, elle oubliera le monde dans mes bras… continua la langue de serpent, avec un air mystérieux ou très pervers.

Je serrai les dents de rage. Imaginant ses mains sales, touchant la plus belle fleur me répugnant, que j’avais envie de lui mettre mon poing pour lui refaire son portrait.

Bien, sur ce. Bonne soirée, ma chère. Dit-il d’un ton sûr en traversant la foule, et en apparaissant quelques secondes plus tard à côté d’elle, penser à son oreille après l’avoir salué.

Le baiser sur la joue, les chuchotis, soufflant sur sa nuque. Mon cœur se brisa quand elle lui sourit d’un air intéressé. Ma main serra et écrasa mon gobelet entre mes doigts, avant de s’échouer sur le sol comme mon amour.
Je ne pouvais rester ici, alors qu’ils étaient collés l’un à l’autre devant mes yeux. Je devais fuir loin. Et de préférence chez moi sous ma couette, après avoir englouti un pot de crème glacée.
Sans m’en rendre compte, je me retrouvais en trois enjambées, dans le jardin où il n’y avait aucune âme qui vive. Assez normale quand on sait que nous sommes en décembre et qu’un doux manteau blanc recouvrait l’herbe et que l’air froid s’engouffrait sous ma robe noire.
Je m’emmitouflai sous mon gilet rouge dans l’espoir que la fraîcheur calme la douleur de mon amour détruit.
Les minutes passèrent et la pleine lune arriva à son zénith, rendant la nuit plus belle et… si romantique.
Je soupirais de la buée, me faisant frissonner en réalisant de nouveau la température quand j’entendis la porte-baie vitrée s’ouvrir derrière moi.
Je me tournais pour rencontrer deux abysses intrigué et triste, je déglutis, en me pivotant complètement vers elle.

Bonsoir… Tu es partie avant que je te salue, pourquoi ? Me demanda-t-elle, en s’avançant toujours vers moi.

Tu ne devrais pas sortir ainsi. Tu vas attraper froid. Lui dis-je, d’un semblant maternel.

Oui, maman. Me dit-elle d’un ton effronté. Mais sinon, tu vas répondre à ma question, oui ou merde ? Me relança-t-elle d’un ton plus dur.

J’avais chaud. Mentis-je, sans once de pitié.

Menteuse. Souffla-t-elle, formant un nuage blanc de ses lèvres. Dis-moi la vérité.

Rien. J’avais juste envie de voir la lune se levait. Disais-je en m’arrachant de l’observation de ses lèvres glosées, qui tremblait de froid, que j’aurais voulu réchauffer avec les miennes.

Les yeux levés vers l'astre, je me sentais à moitié apaisée, puis des bruits de pas et une source de chaleur s’emparèrent de mon bras et une masse se posa sur mon épaule. Mon cœur battait la chamade, quand je regardais du coin de l’œil, la tête de Sunwell apposait et serrant mon bras contre sa poitrine. Envoûtée par le décor et l’étreinte, je reposais délicatement ma joue contre sa chevelure, attendant d’une réaction négative. Ce fut le contraire, son visage se cacha contre ma gorge et ses bras s’enroulèrent autour de mes hanches. Mon nez plongea dans sa crinière me révélant une odeur fruitée, tandis que l’un de mes bras entoura ses épaules et l’autre le bas de ses reins.
Les secondes, les minutes passèrent dans cette posture, jusqu’à que ma princesse se délogea, et empoigna ma main, pour m’entraîner à l’intérieur de la maison, où la fête était toujours immergé dans l’alcool et la musique Hip-Pop trop forte. Mais tout le monde n’était qu’un bruit de fond, tandis que je suivais mon ange dans l’escalier menant à l’étage, puis à une chambre à coucher qu’elle ferma la porte derrière moi.
Soudain, le silence me fit prendre conscience de mon environnement, et l’angoisse s’empara de moi.
Un déclic derrière moi, qui ressemblait à une clé qui verrouillait une porte, me fit déglutir avant de me tourner vers elle.

Yuki... Avant de dire quoi que ce soit, je veux que tu m’écoutes. Dit-elle, d’un ton doux tout en évitant mon regard.

Je hochais la tête de peur que ma voix déraille à mes paroles.

Je t’apprécie beaucoup... Même beaucoup trop et ce soir, c’est mon anniversaire. Et je voulais te dire que... je t’aimais... je t’aime Yuki... Je me doute qu’une adulte comme toi, ne peut pas avoir des sentiments pour une gamine comme moi, mais voilà... j’en ai…

La tirade de ma belle fut coupée par mes lèvres sur les siennes que je butinais avec appétit, exprimant ma joie et mon amour partagé avec cette princesse. Une émotion m’envahit quand les lèvres au goût de fraise me répondirent. Je sentis une larme coulait sur ma joue. Je m’écartai de Sunwell, pour cacher mon émoi en lui tournant le dos.

Ça va pas, amour ?

Mon cœur rata un battement au surnom prononcé, j’effaçai rapidement ma faiblesse d’un instant. Je secouais la tête tout en continuant d’essuyer mes yeux qui ne voulaient plus cesser de laisser affluer mon bonheur. Une main arrêta les miennes et deux lèvres se posèrent sur chacune de mes paupières et mon sourire s’agrandir plus qu’il ne l’était déjà.

Pardon... je suis si heureuse, ma princesse.

Princesse ? demanda-t-elle, étonnée avec un petit sourire en coin, malicieux.

Je sentis mes joues chauffaient de gêne, et je détournai mon regard pour m’intéresser à mes pieds. Mais la contemplation fut de courte de durée quand une poitrine surgit devant mes yeux, surpris.
Le corps aux formes généreuses se colla au mien, et je haletai quand nos seins se touchèrent à travers nos robes. Deux lèvres gourmandes dévorèrent les miennes, emballant mon cœur et contractant mon bas-ventre.
Deux mains joueuses se glissèrent dans ma coiffure – une simple queue de cheval en hauteur – et la défirent, laissant tomber ma tignasse de jais sur mes épaules. Je fis de même pour sentir ses cheveux chuter dans son dos.
Nous nous écartions pour respirer, front contre front, ses yeux brillèrent d’une lueur que je devais aussi avoir. Le désir.

Je t'… commençais-je avant d’être interrompu par un doigt manucuré.

Je veux te l’entendre crier. Susurra-t-elle, à mon oreille, avant de s’emparer de ma main, et me tirer vers son lit drapé d’une couette blanche et verte.



Je déglutis et je lâchai un cri de surprise lorsqu’elle me poussa sur le lit où je rebondis. Ma bouche s’assécha rapidement quand je vis deux doigts faire glisser l’une après l’autre bretelle de la petite robe jade, qui glissa sur le corps pour tomber sur le sol d’un bruit mat.
Les sous-vêtements en dentelles vert béryl, épousez ses formes parfaitement, et je haletai quand elle monta sur le lit pour s’asseoir sur mes hanches.
Elle se pencha pour s’emparer de mes lèvres qui s’entrouvrir pour laisser une langue mutine caresser mes lèvres, que j’ouvris et sortit la mienne. Notre baiser plein de sensuels se transforma vivement en passionné, surtout quand une main se posa sur l’un de mes genoux, pour glisser sous le pli de ma robe, et caresser ma cuisse. Tandis que la seconde fit glisser l’une de mes bretelles, sa bouche quitta la mienne pour glisser sur mon cou, léchant et bécoter mon épiderme avec douceur.
Je soupirai d’allégresse peu à peu que la main sur ma cuisse montant atteignant mon aine pour me faire une caresse aérienne me faisant frissonner. Je m’arquai sous la caresse et je sentis un sourire contre ma peau.

Chatouilleuse, amour ?

Non... un peu… soupirais-je, quand un doigt glissa sur le devant de ma culotte, frôlant mon bouton de plaisir.

Tu es sûre ? Me demanda-t-elle, en se relevant pour m’offrir un sourire vicieux.

J’en suis... hann…

Une main franche et coquine rentra dans la culotte, deux doigts écartèrent les lèvres et un troisième appuya sur le bouton de plaisir, me faisant gémir de plaisir. Son doigt fit de légers vas et-vient, je mordis ma lèvre inférieure, voulant déjà plus que cette simple caresse.
Elle retira sa main me faisant grogner de frustration, mais j’oubliais vite quand elle mit ses deux mains derrière son dos, fit sauter l’agrafe, libérant sa poitrine aux tétons pointant fièrement.
À peine, qu’elle lança au loin son sous-vêtement, que je me relevai pour frôler de mes doigts, l’un de ses seins. Brusquement, elle prit mes deux mains et les poser sur ses seins, que je massai avec amour la faisant soupirer.
De nouveau, nous nous embrassons, avant que je me misse à mettre un de ces tétons entre mes lèvres.
Un petit cri de surprise m’encouragea de torturer avec douceur, et une autre envie me prit, ma seconde main se glissa sur le ventre plat jusqu’à l’élastique de la culotte que j’amusai à claquer, la faisant sursauter et frissonner. Puis l’envie et un gémissement plus prononcé me firent glisser mes doigts sous la lingerie pour plonger jusqu’à l’objet de désir que je caressai amoureusement.
Ses gémissements et ses halètements grandirent au fur et à mesure, que mes doigts accélèrent, jusqu’à la faire arquer, et lâcher un cri qui emplit mon cœur d’amour.
Dévastée par son orgasme, elle retomba sa tête contre mon épaule avant de me butiner légèrement ma nuque, d’un air affaibli.

Ça va, princesse ? lui demandais-je en soupirant d’aise face au baiser et aux coups de langues sur tout le long de mon coup jusqu’à mon épaule.

Ça va. C’est à ton tour de te faire crier ce que je veux entendre. Me murmura-t-elle, en faisant glisser mes bretelles de ma robe.

Je sentis la fermeture éclair s’ouvrir et faire tomber sur mes hanches ma robe, ensuite deux mains frôlèrent mes épaules jusqu’à mes globes, qu’elles se mirent à masser en pinçant mes tétons, me faisant couiner. Elle me poussa délicatement sur le lit, avant de me faire glisser ma robe le long de mon corps, puis elle revenait sur moi pour enlever mon dernier rempart de tissu.
Elle serpenta sur mon corps l’embrassant, le léchant pour s’arrêter sur mon ventre où elle s’amusa à rentrer et sortir ma langue dans mon nombril, me faisant trembler de la tête aux pieds.

Sunwell, je t’en prie... balbutiant, comme je pouvais entre deux de mes gémissements.

Quelques baisers descendant vers mon bas-ventre, puis un coup de langue entre mes lèvres me firent crier d’émerveillement. La langue joua avec mon clitoris, puis la bouche s’emmêla, me faisant arquer sur le lit.
Mon corps entier était tremblant de plaisir et d’amour, mon cœur était prêt à exploser.
Un cri puissant m’échappa quand un doigt rentra en moi, suivit vite par un second, accompagné par mes coups de hanches désireux.

Sunwell !

Dis-le maintenant, souffla-t-elle, contre mon sexe, avant d’accélérer le vas-et — vient des doigts et de la langue.

J’empoignai le montant du lit, mon corps fut parcouru par des chatouillements, mes yeux virent des étoiles et ma bouche cria mon amour de ma princesse.

Je t’aime !

Je retombai sur la couette du lit, pour reprendre ma respiration après mon orgasme, tandis que Sunwell hissa le long de mon corps et posait sa tête contre ma poitrine au niveau de mon cœur.

Je t’aime aussi, mon amour.

Un sourire apaisé et épuisé apparut sur mes lèvres, mais un sentiment d’amour m’enveloppa dans les bras de Morphée en compagnie de ma princesse, qui nous recouvrir de son édredon.



FIN



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