Coeur de Lune | Saison 1 - Episode 10

Épisode 10 : Dure d'être maman








- Elle a tuée ma mère !



Cette phrase hantait l’esprit d'Axel Dumas, et le visage en pleurs de Lulu était figé devant ses yeux. Il n'arrivait pas à détacher cette idée que cette femme lui avait dit la vérité. Puis une douleur dans le ventre le fit plier en deux sur son lit. Des crépitements d'éclairs l'entourèrent, ses yeux s'illuminèrent puis soudainement plus rien.



Axel fronçait les sourcils en se demandant ce qu'il faisait dans sa chambre et la raison de sa contrariété. La seule pensée qu'il eut était d'aller voir sa mère. Il devait la voir.



Il se leva de son lit, et sortit de sa chambre pour se dirigea vers le couloir, puis toqua à la porte menant à la chambre de sa mère. Le rire cristallin de sa mère retentit derrière avant qu'elle entrebâille la porte, avec les joues rouges et un sourire en coin.



- Mon chéri…



Sa voix n'avait rien à voir avec son expression et avait un arrière-goût acide.



- Maman… soupira Axel en la voyant enfin et en sentant une aura de bonheur l'entourer. Maman…

- Vas voir dans la chambre en face de la tienne, mon ange. Et occupe-toi de ton nouveau petit-frère pour moi, s'il te plaît … Dit-elle avec froideur tout en gardant son masque de mère aimante.

- Katia… Ronronna une voix derrière elle.



Axel fronça les sourcils et sa mère claqua sa langue sur son palet, avant de le fusiller du regard puis fermer la porte. Furtivement, le jeune homme vit un homme complètement nu sur le lit de sa mère. Un frisson de dégoût le parcouru, puis il prit la direction de la chambre de son nouveau petit frère.

Un sentiment de joie et de peur le submergea, mais il ria un court instant de sa bêtise avant de toquer à la porte.

Une voix douce et fluette lui répondit.



- Entrez.



Il inspira pour se donner du courage et rentra dans la chambre d'enfant illuminer d'une veilleuse. Une petite tête sortait d'une couette et quand Axel posa un pied dans la pièce, il se sentit mal. Comme oppresser et observer, il avança jusqu’au lit où il s'assit sur le bord en évitant d'écraser l'enfant qui fixait obstinément le plafond.



- Bonsoir,... je m'appelle Axel et je suis ton grand-frère. Dit l'adolescent en bégayant bêtement.



L'enfant cligna des yeux et tourna la tête vers lui, et lui offrit un grand sourire qui avait l'air faux. Les yeux noisettes s'emplirent de larmes brusquement, et Axel fronça les sourcils.



- Bonsoir grand-frère, je m'appelle Samuel. Enchanté de te connaître.



Axel trouvait bizarre l'attitude de l'enfant, qui affichait un grand sourire mais qui pleurait à chaudes larmes. Il essuya ses larmes, et peu à peu le sourire disparut pour afficher une grimace.



- N'est pas peur. Je suis là, d'accord. Si tu as besoin de parler, je suis dans la chambre en face, OK Samy ?



Samuel hocha la tête, puis soudainement cacha son visage sous la couette et se mit à trembler. Axel voulu lui retirer la couette, mais une main se posa sur son épaule, et il sursauta en se retournant.

Il soupira d'apaisement en voyant sa mère en robe de chambre.



- Maman, tu m'as fait peur.

- Oh pardon, mon chéri. Dit-elle, en n'y pensant pas un seul mot. Peux-tu appeler ta chère Lululann à venir demain à la maison ?



Sous la couette, Sam arrêta de trembler et renifla. Axel arqua un sourcil, intrigué par la demande de sa mère.



- Pourquoi tu veux qu'elle vienne, demain ? Je croyais que tu voulais faire un barbecue, ce week-end pour inviter du monde ?



Un doigt manucuré se posa sur les lèvres du jeune homme qui cessa de parler, et eut une mauvaise sensation au sourire de sa mère.



- Ce n'était pas une demande, chéri.



Axel hocha la tête, puis sa mère retira son doigt, satisfaite.



- Bonne nuit mes anges. Dit-elle, en fixant la couette, puis elle sortit plongeant la chambre d'enfant dans le silence et la pénombre.



Axel soupira avant de se lever et sortir de la chambre pour s'emparer de son portable et envoyer un sms à sa petite amie.

De son côté, Samuel effaça ses larmes et un petit sourire lui vient avant de s'endormir avec un prénom sur les lèvres : Lulu.







OoooOoooO





Catherine Montgomery regarda sa fille, bordait un jeune garçon apeuré qui ne voulait pas lâcher un autre garçon adolescent. Julien et Baptiste. Dans l'autre lit de l'autre côté de la pièce, la jeune adolescente la fixait d'un regard méchant et méfiante. Louane ?



- Bonne nuit, mes louveteaux à demain matin. Dit calmement Liliane, après un énième baiser sur le front de plus jeune des trois.



Elle se releva et les pleurs reprirent. S'attendant à voir sa fille se pencher sur l'enfant, elle fut étonner de la voir continuer sa route jusqu'à la sortie de la chambre et fermait en douceur la porte.

Un sourire aimant flottait sur les lèvres de sa pupille, et amenant un identique sur la nouvelle « Grand-mère ».



- Pourquoi pleure-t-il ?



Le sourire se fana et le regard rouge devinrent hanté.



- Parce qu'il a peur. Ses parents biologiques ont été tués par des chasseurs. Grogna la louve.

- Oh !

- Oui « Oh ! »



Catherine fronça les sourcils d'agacement face au regard colérique de sa fille.



- Nous accuse pas d'un crime sans preuve, jeune fille. Et n'oublie pas que tu parles à ta mère alors un peu de respect. Claqua la voix de la chasseuse dans le couloir.

- Pas besoin d'accuser. Il faut simplement regarder vos mains pour les voir rougir du sang. Ton respect, ma chère mère a disparu la nuit où tu as essayée de me tuer...Tu te souviens ?



La voix de Liliane fut comme un coup de poing en plein visage de la femme, qui eut un sentiment de culpabilité et de peine.



- La ferme, connasse !



Catherine ferma les yeux de fatalité quand elle reconnue cette voix masculine. Elle les rouvrit pour voir le visage de sa fille, figée par la surprise et l'interrogation.



- Ose encore parler sur ce ton à ma mère, et je te tue sale monstre ! Renchérit la voix emplit de colère.

- Damian ! Tais-toi ! S'écria de peur et de colère envers son fils qui sursauta.



Le jeune adolescent était de grande taille, cheveux blonds et des yeux noisettes. La carrure du jeune homme avait été formé pour la chasse et en était devenu aussi bon que son oncle, Frédéric. Catherine pouvait dire qu'elle était fière de son fils. Mais le hoquet de surprise de Liliane lui donna un goût amère dans la gorge.



- Je rêve où ce morveux t'a appeler mère ? S'écria Liliane, furibond.

- Le morveux t'emmerde, monstruosité.

- Liliane…

- Audrey !

- Quoi ? Balbutia Catherine devant le visage sévère de sa fille aînée.

- Mon nom c'est Audrey Moon. Liliane Montgomery est morte à l'âge de huit ans, assassinée par sa propre mère.



La phrase fut une chape de plomb sur le cœur de la femme, qui eut les larmes aux yeux. Elle inspira et s'expliqua.



- J'ai connu un homme quand je fus délivrée du sortilège de ce monstre et neuf mois plus tard, Damian naissait. Malheureusement, l'homme que j’aimais était un chasseur, et une nuit, lors d'un incendie pendant une chasse, il perdit la vie.



La louve grogna et fusilla Damian du regard, avant de se tourner vers la mère chasseuse.



- Contente de l'apprendre, et félicitation Madame Montgomery. Dit-elle avant de disparaître dans sa chambre.

- Maman, c'était qui cette folle ? Demanda Damian, en colère.

- Ta sœur aînée…



Damian écarquilla les yeux et se mit à secouer la tête, Catherine voulu s'approcher de lui, il sauta en arrière en lui jetant un regard d'horreur avant de s'enfuir. Catherine prit le chemin de sa chambre en pleurs.





OoooOoooO







A l'aube, Lulu embrassa ses deux frères, et sauta par la fenêtre pour arriver habilement dans le jardin. Silencieusement, elle se faufila jusqu'à la devanture du manoir, mais se cacha en vitesse en voyant une silhouette arriver vers elle en courant. Derrière les buissons, elle vit sa mère, sa grande sœur, reprendre son souffle en s'appuyant sur ses genoux. Soudainement, elle leva la tête et fixa où Lulu était cachée. L'adolescente déglutit et son cœur battit la chamade.

Audrey secoua sa tête, et ouvrit la porte d'entrée, mais n'entra pas de suite.



- Rentre avant midi et garde ton portable allumé, gamine.



La voix de l'alpha vit lever d'un bond la panthère-garou, qui baissa la tête et hocha la tête. Satisfaite, elle rentra dans le manoir et Lulu couru vers la sortie avec grand sourire aux lèvres. Quelques secondes après, Frédéric sortit avec un sourire en coin.

Derrière la porte, Audrey soupira en se pardonnant de faire suivre sa fille pour sa sécurité.





Deux heures plus tard, Lululann vit enfin la maison des Dumas en visuel, et une impression de déjà-vu lui prit. Le manoir ressemblait à celui des Montgomery sauf qu'une aura inquiétante régner ici. Avec courage et rapidité, elle atteignit la porte d'entrée. Mais quelque chose d'étrange se produisit. Elle toqua et la porte s'ouvrit seule. La panthère sortit des griffes et ses crocs avant de poser un pied dans le hall d'entrée. Quelques pas dans la maison, et la porte se ferma brusquement à cause d'un courant d'air. Lulu resta figée dans le hall avant d’entendre une voix.



- Lulu !



C'était la voix d'Axel, mais dans l'intonation de sa voix quelque chose était étrange. Lulu s'élança dans l'escalier et se figea devant le regard noisette familier. En haut des escalier, Samuel l'observait d'un regard vide, et il bavait. L'envie de s'élancer vers son petit frère fut couper par la voix d'Axel qui retentit de nouveau.

L'adolescente tourna la tête vers la balustrade de l'étage supérieur, pour retenir un cri d'horreur. Madame Dumas tenait son fils par la gorge avec un petit sourire en coin.



- Pourquoi … Qu'est-ce que … ?



Lulu eut dû mal à formuler ses phrases, et Katia eut un plus grand sourire.



- Mais parce qu'il ne m'ait plus d'une aucune utilité, ma fille. Dit-elle d'un ton tendre.

- Je ne suis pas votre fille.

- Tu le deviendras, chérie.



Katia eut un sourire effrayant et Axel hoqueta avant de devenir moue, sans vie dans sa main. Puis la femme lança quelque chose au pied de l'adolescente avant de lâcher le corps de son ancien fils qui atterrit sur le sol de marbre.

La femme se lécha les doigts et ricana en jetant un regard au phénix de glace qui regardait d'un visage impassible, la scène.

- Apporte-moi la même chose, mon phénix. Mais je veux celui d'une louve alpha.

- Parfait madame… Dit-il avant de partir, mais frissonna quand il entendit hurlement d'horreur de la jeune fille.



Aux pieds de Lulu en pleurs, le cœur d'Axel ne battait plus.




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