Coeur de Lune | Saison 1 - Episode 8


Episode 8 : La mort n'est qu' éphémère. 







La nuit sans étoiles et lune rendant l'atmosphère de la forêt angoissante et de surcroît quand un cri d'un appel à l'aide retentit entre les arbres. Une silhouette fine et apeurée, filait entre les arbres et les buissons qui lui barrait le chemin. Presque toutes les secondes, il se tournait dans l'espoir d'avoir semé son poursuivant. Il regarda une seconde de trop et ne vit pas une silhouette sautait du haut d'une branche pour atterrir devant lui et il rentra dans la personne pour crier de surprise et de douleur.

Un regard rouge flamboyant le faisant frissonner le fit reculer.



- Fuis !



C'était une voix féminine qui aurait été douce dans d'autres circonstances, mais là, elle claqua dans l'air comme un ordre. Le jeune homme eut des yeux dorés qui brillèrent un instant, avant de baisser la tête et prendre ses jambes à son cou sous le regard de la louve Alpha.

Un bruit de cran de sécurité retentit dans les oreilles de la louve, qui tourna la tête pour tomber nez à nez à un canon d'une arme à feu. Elle eut un sourire ironique, et leva les yeux pour rencontrer un regard brun assassin.



- Bonsoir…tu vas me tuer ?



- …



- J'ai fait un long chemin pour revenir ici, tu pourrais au moins me saluer et baisser ton arme. Continua-t-elle, d'une voix douce et sarcastique.



- …



- Je vois…



L'homme armé fronça les sourcils et replia son bras tendu mettant le canon vers le ciel faisant détendre la jeune femme qui malgré ses paroles calmes était tendue. Puis l'homme pencha la tête sur le côté, fixant la jeune femme en réfléchissant.



- Tu vas toujours pas me souhaiter la bienvenue ! Lança-t-elle, face au long silence.



Pan !

La jeune femme n'eut le temps de réagir ou de crier de douleur, qu'elle tomba en arrière, paralysée. Une peur s'insinua dans sa tête et lui fît penser que son idée était peut-être idiote, mais elle n'eut le temps de réfléchir que des pas lourds vient vers elle et s'arrêtèrent à côté de sa tête. L'homme s'accroupit avec un grand sourire satisfait.



- Bon retour à toi, Lilianne Montgomery … ou devrait-je dire, Audrey Moon.



La jeune femme écarquilla les yeux, d'un air alerte, mais deux coups de crosse sur sa tempe, et elle s'évanouit sans voir deux personnes sortir du l'orée des arbres pour la fixait, d'un air interdit.





OOOoooOOO





OK. Mon idée était idiote. Plus qu'idiote ? Assurément ! Suicidaire ? Sans aucun doute !

Plongée dans le noir total, assise sur une chaise par des cordes me brûlant la peau. L'aconit me rongeait peu à peu l'épiderme, et pourtant je ne bougeait pas pour ne pas faire empirer la brûlure qui ferait crier de colère, n'importe quel lycanthrope. Sauf moi.

Des pas retentir et un parfum fort et masculin m'identifia la personne qui m'arracha le bandeau noir de mes yeux que j'avais fermé au préalable. Le coup d'aveugler le détenu pour lui faire perdre ces repères et lui faire peur. J'ouvris mes yeux pour soutenir celui de l'homme qui était autrefois, quelqu'un de drôle et protecteur. Maintenant, il avait l'air d'un animal blessé, prêt à tuer à tout moment.



- Bonjour … Lançais-je, d'un air malicieux, sachant qu'il allait s'énerver.



OUTCH ! Le poing rencontra ma mâchoire, et je sentis mes cervicales craquer quand ma tête bascula de côté. Un goût métallique m'envahit la bouche. Il m'avait éclater la lèvre, l'enfoiré. Je retourna ma tête et le fusilla du regard malgré que mes lèvres dessinèrent un sourire mauvais.



- Tu m'en veux toujours pour elle...crachais-je, d'un ton veineux.



Il se releva et un sourire en coin, se dessina. Mauvais signe. Il me contourna et s’arrêta juste derrière moi où quand je tournais la tête pour voir une table en acier avec des instruments qui me rappelèrent des cauchemars. Je ferma les yeux quand je l'entendis se mettre à fredonner une comptine.

Ces pas revinrent devant moi où j'ouvris les yeux pour le tuer.



- Tu veux savoir si je t'en veux toujours ? … Nous verrons bien combien de temps, tu vas tenir avant de me supplier. Dit-il en jouant avec un couteau de chasse.



Il me lança un sourire doux avant d'abattre la lame dans ma cuisse gauche. Je grogna pour la forme, et il eut une moue contrarié.



- Tu vas crier … Je peux te l'assurer !



Peu à peu, comme du feu me brûlant la cuisse me fit grincer des canines. Il avait imbibée la lame d'aconit. Cela ne me tuera pas, mais cela ralentira ma guérison. Ses pas revinrent vers moi, et j’inspirai en pensant aux êtres que j'avais laisser sous bonne garde, mais rien que s’imaginant leurs visage souriants, j’oubliai peu à peu la douleur. Mais une seconde lame rentra dans l'autre cuisse m’arracha un cri de surprise.



- Enfoiré … Grognais-je le faisant rire.



Soudain, la porte de la geôle s'ouvrit et j’écarquillai les yeux en voyant la personne à son seuil. Le souffle de la porte m'apporta la fragrance de son odeur fleuri qui me rappelait des souvenirs de douceur et d'amour.



- Je rêve … marmonnais-je.



- Cesse tout de suite, Freddy.



J'eus un sourire amusé, vite noyé par des larmes, quand elle s'approcha de nous. Ses cheveux noirs bouclés tombés dans son dos, ses yeux noisettes empli d'autorité et de douceur, quelques rides parcourant son visage pâle et légèrement maquillé la rendant une femme mûre et magnifique.

Arrivée devant moi, je l’épillait comme si c'était une illusion. La dernière fois, que je l'avais vu, elle rendait son dernier souffle dans mes bras et puis plus rien. Je me souviens juste d'être entrain de voler dans les bras de Kallans, loin du drame et partant pour une nouvelle vie.

Elle enleva rapidement, mais avec douceur les lames de mes cuisses, puis se tourna vers moi avant de me sourire, puis se tourner vers Freddy.



- Détache-là !



Sa voix était dure et froide, et Freddy grogna avant d’arborer une moue d'enfant qu'on réprimande. Les liens enlevait, par réflexe, je me frotta les poignets et les bras, mais une main douce se posa sur une de mes mains.



- Tu vas te faire plus mal, chérie.



- Tu es une illusion ? Demandais-je d'une petite voix. Si s'en est une, je ne veux pas me réveiller.



- Je ne suis pas une illusion, ma princesse. Dit-elle, en me relevant la tête que j'avais baissée de peur. Je suis vivante, ma chérie.



Mes larmes m'envahirent le visage et des doigts doux me les essuyèrent au-fur-et-à mesure. Un baiser sur mon front, j’éclatai en sanglot. C'était impossible. Elle était morte.



- Cesse tes pleurs, ma chérie. Reprends-toi. Ta famille est en danger.



Mon souffle se coupa et mon cœur rata un battement. Mes sens lupins se réveillèrent et je rencontrèrent un regard déterminé.



- Dis-moi tout, … Maman …





OOOoooOOO







Élisabeth referma la porte de la chambre à coucher de Lulu, en soupirant après la crise de pleurs et de colère de la jeune adolescente après le départ précipité de son ancienne amante. Son idée était idiote et l'envie d'aller la chercher pour la gifler était interessante. La journée venait de finir, et elle était épuisée. Comment faisait sa compagne pour supporter des gosses comme ça ? Ou alors elle n'avait pas le fibre maternelle en elle. Ne voulant pas plus chercher, et surtout voulant s'endormir sans fin dans le lit d'Audrey, elle passa devant la chambre de Sam.

Un sentiment étrange la traversa comme si elle devait vérifier qu'il dormait bien, pourtant il avait été le premier à s'endormir comme une masse dans sa couette à l'effigie de Winnie. Les secondes passèrent et un bruit mat la fit sursauter et sauta sur la poignée de la porte qu'elle ouvrit brusquement.

Figée, devant la scène surréaliste. En chair et en os, Kallans était debout devant le lit du petit métamorphe qui sauta dans les bras de l'adulte avec un grand sourire.

Élisabeth se réveilla quand elle vit les ailes non flamboyantes dans le dos du Phénix mais d'un blanc glacée.



- Non ! S'écria-t-elle en rentrant dans la chambre, mais elle glissa sur le sol complètement glacée.



Kallans eut un sourire en coin, et raffermit la prise sur l'enfant dans ses bras.



- Passe le bonjour à l'Alpha de ma part. Dit-il avant de sauter par la fenêtre et volait au loin avec Sam, heureux et loin de se douter que c'était loin d'être son grand frère qui venait de l'enlever.



Un bruit de course retentit dans la maison, et un cri d'alerte fit soupirer Élisabeth, toujours couchée sur le sol.



- Où est Sam ? S'écria Lulu, d'un ton effrayée.


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