Coeur de lune | Saison 1 - Episode 6

Episode VI : Les ennuis ne viennent jamais seuls

Une heure plus tard, nous nous arrivions en retard à l'établissement suite à un bouchon dût à un accident de la route. Sur la route, Élisabeth n'avait cessée de poser des questions sur ma famille et elle restait admiratif du chemin parcouru avec Kallans. Et surtout notre choix de protéger des jeunes métamorphes maltraitée par leur famille qui croyait avoir engendré des monstres.

Le premier a être recueilli fut Bastian, un gamin solitaire qui s'amuser de se transformer en husky et qui ne comprenait pas que ces parents le trouvent bizarre quand il se mettaient à parler aux chiens du voisinage. Ou quand il disparaissait mystérieusement, et que le chien de la famille revenait de plusieurs jours de disparition. Ce double rôle la renfermé jusqu'au jour où la famille décidèrent d'abandonner ce chien fugueur dans la nature. Bastian fut seul et c'est lors d'une nuit sombre où il me croisait sous ma forme lupine. Il me suivit jusqu'à l'appartement et Kallans lui donna de la nourriture comprenant sa vraie nature, toutes les nuits. Jusqu'au soir, il l'invita à rentrer et qu'il s'endormit sur le canapé. Puis il nous quitta plus.

Le second fut le bébé de la famille : Samuel. Retrouvé dans une benne, un soir d'hiver. Une mère avait accouché mais Sam était différent. Il ne mangeait très peu de lait et avait des yeux de couleur miel qui le rendait bizarre alors le petit fut retrouvé par Bastian alors qu'il était partit faire des courses avec nous. Il avait quatre ans, et nous devions faire une procédure plus compliqué que l'adoption de Bastian. Pour Sam, la mère a demandé de le récupérer mais étant donné qu'elle était en cure de désintox, elle perdit la garde mais nous étions que sa famille d’accueil à part si elle renonce à ses droits parentales.

Puis la troisième de la fratrie, fut Lululann. La plus compliquée à faire rentrer dans la famille mais à la fois si simple. Sa famille l'avait vendu à un zoo qui était à la recherche d'une panthère noire. C'était lors d'une sortie au zoo, que Lulu se rechangea en humaine depuis des années sous les yeux effrayés des visiteurs et émerveillé d'un petit Sam. Depuis ces deux-là, ne se quittèrent plus.

- Vous avez de la chance d'avoir une si belle famille … Marmonnait Élisabeth, en sortant de la voiture.

- Qu'est-ce que tu as dit ? Dis-je, faignant d'avoir rien entendu en la rejoignant à l’extérieur.

- Rien. Dit-elle, en me lançant un regard d'envie. On est en retard, ma chérie.

- Oui, je sais, amour.

Elle sursauta soudainement en me lançant un regard noir.

- Ne joue pas avec moi, chérie … Dit-elle, en hachant chaque syllabes.

Je me tournais pour lui lancer un sourire sincère.

- Je ne joue pas. J'ai bien l'intention de changer notre passé pour qu'il soit rayonnant. Lui avouais-je, puis prit la direction de la porte d'entrée du lycée.

Une main m'arrêta en s'emparant de mon bras, et me retourna où je fermais les yeux m'attendant un coup de poing. Je reçus mieux. Un baiser qui nous coupèrent la respiration, et brûlante. Je rouvris les yeux pour rencontrer un torrent d'espoir et torride.

- Si tu te joues de moi. Je te tuerais après avoir torturer et achever chaque membres de ta famille devant tes yeux. Me susurra-t-elle, dangereusement.

Elle en était capable.

- Toujours radicale, mon amour. Lui soufflais-je, avant d'ouvrir la porte.

La porte lourde se ferma derrière nous, et les quelques bavardages du couloirs s'adoucirent pour nous observer pendant notre traversée. Je sentis un frisson me courir la nuque, en entendant les quelques rires et les regards lourds des ados masculins pleines de testostérone posé sur Élisabeth. Ma louve grogna, mais nous arrivions devant le secrétariat où une femme fatiguée nous parla.

- Bonjour Mesdames, c'est pour quoi ? Dit-elle en nous lançant un regard épuisée.

- Bonjour Madame. Je suis Mademoiselle Moon, je viens pour mon frère et ma sœur qui serait dans le bureau du directeur, Monsieur Lavaret. Expliquais-je, calmement m'attendant que la femme s'évanouisse ou s'endorme sur son bureau.

Elle se releva brusquement et elle me lança un regard sombre.

- C'est vous qui avait élever ce monstre ?

La question me figea où j'hésitais comment faire pour la faire souffrir, et Élisabeth sauva cette pauvre femme.

- Pouvez-vous nous indiquer où se trouve le bureau du directeur, s'il vous plaît. Demanda-t-elle d'un ton sans appel.

La femme eut un sourire désagréable, et répondit en se délectant de mon état. Si seulement elle savait devant qui elle se tenait.

- Montez les escaliers et c'est la porte au bout du couloir. Répondit-elle sans détacher son regard du mien.

Puis pour m'amuser et lui faire peur, je fis luire mes yeux ce qu'il la fît sursauter et fit tomber de son fauteuil. Je ricana en montant les escaliers et Élisabeth soupira en me suivant.

- Tu es une vraie gamine, parfois. Me lança-t-elle quand on arriva au seuil de l'étage.

- Merci. Lui dis-je avant de capter un regard au bout du couloir, qui fut détourner.

Assise sur des quatre chaises, Lulu évitait comme elle pouvait mon regard. Puis je croisais un regard vert forêt me lancer un regard de « sale gosse ». Plus j'avançais, plus les battement de cœur de Lulu augmentait et arrivait à quelques pas, elle gardait le regard au sol. Je fronçais les sourcils en la voyant pour la première fois si soumise devant moi.

- Lulu ? L'appelais-je, en cherchant son regard en vain.

- Laissez-là tranquille ! Lança brusquement méchamment, la voix masculine du jeune homme aux regard revolver assise à côté de ma petite sœur.

Lulu sursauta et leva le regard vers le jeune homme avec un air alerte. Elle me connaît bien la gamine. Je lançais un sourire carnassier au « sale gosse » assis devant moi, puis je voulu ouvrir la bouche pour le remettre à sa place quand je vis la main de ma sœur prisonnière de celle du garçon.

Mon sourire changea pour un celui mielleux. C'était le petit ami mystérieux de ma Lulu.

- Alors, c'est lui ? Lançais-je, d'un air taquin à Lulu, qui se mit à rougir brusquement.

Le dit jeune homme sourit amusé, et embrassa sur le nez, ma petite sœur. Mon cœur rata un battement et une envie de les séparer me prit les entrailles, mais je me retenait.

- Tu as parlé de moi à ta famille, c'est merveilleux. Dit-il à Lulu avant de se tourner vers moi, et de se lever en tendant sa main. Je m'appelle Axel Dumas, enchanté madame.

Je grimaça au « Madame », mais le nom de famille de ce gamin me faisait penser à quelque chose. Je serrais la main en réfléchissant où j'aurais pu l'entendre, qu' Élisabeth m'appelait au même moment que la porte du Principal s'ouvrit.

Un parfum de souvenir me venait en plein visage et le visage blême de Beth, m'indiquait que nous vivions le même cauchemar.

- Merci Madame Dumas de m'avoir écouter et j'espère que ce problème ne se reproduira plus. Déclara Monsieur Lavaret.

- Ne vous inquiétez pas, Monsieur le Principal. Mon fils a compris son erreur.

La voix faussement joviale me donnait envie de vomir.

Le bruit des talons vient vers moi, et je me tournais vers mon cauchemar. Ses cheveux noirs bouclés, ses yeux noirs brillant de malveillance se posa sur moi. J'avais l'impression d'être cette nuit là, couchée entrain de mourir avec un couteau dans le ventre avec au bout de mes pieds, debout cette femme me fixait heureuse de ma future morte. C'est impossible.

- Bonjour Mademoiselle. Dit-elle poliment, en me tendant sa main. Je suis la mère d'Axel, et vous êtes ?

Élisabeth s'agitait derrière cette silhouette sombre, je lui lança un regard d'avertissement. Elle voulait se la jouer amnésique alors moi aussi. Je lui offrit mon plus beau faux sourire et prit sa main glaciale.

- Mademoiselle Moon, je suis la sœur aînée de la petite amie de votre fils.

Ma voix était faussement polie. Ma louve était agitée en plus que cette femme semblait bien connaître Lulu. Je la retenais de sortir et de la tuer sous les yeux poser sur nous.

- Vous avez une sœur charmante et polie, mais surtout avec un bon revers. Dit-elle, en riant en fin de phrase.

Je fronçais les sourcils, intriguée et je me tournais vers Lulu, qui évitait toujours mon regard et fixait fascinée cette femme. Un grognement m'échappa, et je capta un sourire en coin de cette femme.

- Nous partons. Axel salue ta petite amie et nous rentrons à la maison pour ta punition, jeune homme. Déclara-t-elle en reprenant un visage d'une mère sévère mais attentionnée.

- Au revoir, Madame Dumas. Lança le Proviseur. Mademoiselle Moon, c'est à vous. Dit-il en m'invitant d'un mouvement de bras à rentrer dans son bureau.

Une peur s'insinua en moi, et Élisabeth me calma avec ses paroles rassurantes.

- Va y, je reste jusqu'à tu reviennes. Dit-elle, en lançant un regard noir vers cette femme.

Si nous étions seule, je l'aurais embrasser avec passion. J'offris un sourire aimable à Madame Dumas.

- Au revoir, Madame. Dis-je avant de passer à côté d'elle, puis j'entendis une phrase lâchée par cette femme qui me fit rater un battement de cœur, de peur.

J'entrais dans le bureau du directeur mais mon esprit n'était qu'entrain d'analyser les mots de cette femme perfide. « Salut ce cher Kallans pour moi ». J'avais envie de m'emparer de mon portable pour appeler Kallans pour entendre sa voix et qu'il me rassure, mais la voix du directeur me rappelait à lui.

De longues minutes après, je sortis du bureau après l'avoir saluer, et j'entendis deux rires magnifiques résonner dans le couloir. La porte claquant derrière moi, les coupèrent mais je trouvais Élisabeth et Lulu rirent ensemble tellement apaisant.

- Alors comme ça Lulu, on boxe son frangin ? Lançais-je, d'un ton moqueur.

La panthère me lança un sourire gênée, et je ricanais.

- Allons chercher Bastian à l'infirmerie. Et puis nous irons chercher Sam à l'école. Lançais-je en me dirigeant vers la sortie avec la boule au ventre, et surtout avec qu'une idée en tête. Je dois appeler Kallans.

A quelques kilomètres, à l'école primaire, Sam couru comme un fou dans les bras de son grand frère. Kallans attrapa l'enfant avec un grand sourire, et lui fît un bisou sur la joue le faisant rire aux éclats.

- Tu es venu me chercher, Grand frère ? Demanda Sam, en imaginant déjà rentré pour manger son goûter.

- Non, Sam. C'est Audrey qui va t'emmener à la maison. Elle est sur le chemin. Dit-il en posant l'enfant intrigué sur le sol.

- Mais …

- Je suis juste venue te confier une responsabilité de grand. Déclara Kallans, avec un grand sérieux.

Sam eut un grand sourire. Son grand frère voulait lui confier quelque chose que seul les grands garçons pouvaient le faire. Il bomba son torse, fier comme un paon. Il le réussira pour son grand frère, et comme ça, sa grande sœur Lulu lui fera pleins de bisous et de câlins pour le féliciter.

- Tu penses réussir cette mission, mon grand ? Demanda le phénix, en jouant l'homme sceptique.

Sam hocha la tête, en plissant les yeux de son air le plus sérieux mais surtout mignon.

- Viens, je vais te présenter quelqu'un.

Kallans se releva et tendis la main à Sam, qui s'empressa de prendre, puis l’emmena vers la porte de sortie où devant deux personnes les attendaient. L'une des personne, Sam la reconnu comme étant la directrice de son école. Madame Martin, qui donnait toujours des bonbons ou des images aux meilleurs élèves.

Puis à ses côtés, un petit garçon brun aux yeux d'un vert émeraude brillant de peur. Il se tenait à côté de la directrice, mais il se trémoussait et ne cessait de regarder vers eux ou vers la sortie.

Quand Kallans arriva à ses côtés, l'enfant plus âgé que Sam se jetait dans ses jambes, puis il sursauta quand il croisa le regard noisette.

Le phénix se remit à leur hauteur, et offrit un sourire rassurant à l'autre enfant.

- Julaill, n'est pas peur. Commença-t-il sous les yeux intrigué et attentif de Sam. Voici Sam, mon petit frère qui restera avec toi quand Audrey viendra vous chercher.

- Sam, voici Julaill. C'est ton grand frère maintenant, mais il a peur. Je compte sur toi pour veiller sur lui le temps que Loupi vienne vous chercher. Dit Kallans, à Sam qui hocha la tête tout en observant son nouveau « grand frère ».

- Mais grande sœur Loupi le connaît ? Demanda doucement Sam, sans cesse de fixer le pauvre Julaill, qui gardait le regard vers le sol.

- Non, mais je te confie de le présenter à Loupi. D'accord, Bonhomme ?

- D'accord, Grand frère.

Le grand sourire de Sam rassura Kallans, qui embrassa sur la joue chacun des enfants qui firent pareil. Il se releva, et les sourit, et se tourna vers la directrice.

- Merci Madame de garder un œil sur Julaill. Dit-il d'un ton soulagé. Et n'oubliez pas la lettre pour ma sœur.

- Ne vous inquiétez pas, Monsieur Moon. Partez l'esprit tranquille, et prenez-soin de vous. Dit Madame Martin, d'un ton doux et mélancolique.

Kallans hocha la tête avec la voix coupée par l'émotion. Il salua d'un signe de main, les enfants puis partit vers la porte quand soudain la voix de Sam retentit lui serrant le cœur.

- A ce soir, grand frère ! S’exclama Sam en sautillant, puis après pris la main de Julaill pour lui montrer ses copains.

La porte de l'école claqua derrière lui. Le phénix voulait se retournait, prendre les enfants, aller chercher le reste de la famille et partir loin d'elle. Une douleur le fit souffrir partant de sa nuque jusqu'à son cœur qui rata un battement, puis deux avant de frapper de nouveau. Il descendit les marches de l'établissement quand son portable sonna. Il le sortit de sa poche, et eut un sourire triste en voyant le prénom d'Audrey s'affichait. Il ne répondit pas, et jeta dans la plus proche poubelle son cellulaire. Il marcha en voyant le monde disparaître, puis tanguer autour de lui. Il alla jusqu'au bois non loin, et cachait derrière des arbres, il enleva sa chemise pour les laisser sortir. Révélant aussi des stries noires partant de sa nuque allant vers son torse où on voyait un noyau noir battant au rythme de son cœur. Il fit battre ses ailes un instant, puis prit une impulsion, avant de retomber inconscient, et mourrant dans l'herbe.

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