C'est ma vie #2

 

La sorcière, la brosse et le chien ou ...

une belle journée de printemps




 

Par une belle journée de printemps, Inna se repose tranquillement dans le salon. La porte-fenêtre en bois est ouverte laissant une douce brise faisant voler les rideaux vert clair, et fait résonner le chant des oiseaux en harmonie.

C’est une belle journée enfin jusqu’à maintenant...

Soudain, le silence se fait. Cela dérangeant le sommeil d’Inna qui sent une présence oppressante non loin d’elle. Elle ouvre les yeux pour en chercher la source de son malaise et tombe nez à nez avec une sorcière. Une femme avec des formes généreuses, les cheveux noirs coiffés étrangement, et surtout des yeux marron foncé avec une lueur maléfique qui la surprend et la met sur ses pattes aux aguets. Une lueur brillante l’aveugle un court instant, et elle reconnait l’arme de la sorcière. Les pointes acérées en métal qui n’attend plus qu’à la griffer avec joie. Un grognement sort de la gorge d’Inna, en tant que fier chien et de race berger allemand, elle échappera à la torture.

Yeux dans les yeux, les deux némésis se fusillent du regard attendant l’attaque de l’autre. Qui sera le premier attaquant ? Qui sera le vainqueur ? Le silence rend la scène tendue et stressante.

Puis un oiseau se pose sur la rambarde en métal noir du balcon, et observe étrangement la scène se présentant devant lui à travers les rideaux.

C'est le déclic. La sorcière bondit rapidement vers Inna, qui esquive l’attaque habilement faisant grogner d’énervement son ennemi. Puis, il se suit une course-poursuite — digne d’une comédie — autour de la table basse. Cela dure dix longues minutes où les deux poursuivants ne lâchent pas l’affaire. L’un d’attraper l’animal, et l’autre de fuir en narguant la méchante sorcière.

Mais tout s’arrête quand la porte du couloir menant au reste de l’appartement, s’ouvre sur l’homme de la maison, mari de ladite sorcière, et maître du dit chien.

— Je peux savoir ce que tu fais ? demande-t-il, étonné avec un petit sourire se doutant de la réponse de son épouse.

— J’essaie de brosser Inna, cela ne se voit pas ?! répond la sorcière ou Audrey, énervée et fatiguée.

— Non, ça ne se voit pas. Répond son mari, hilare. Viens, Inna. Ordonne-t-il à la chienne après avoir calmé son rire.

Contente d’échapper à la vilaine maîtresse qui veut lui faire du mal avec cette brosse démoniaque, va aux pieds de son maître en remuant la queue.

— Donne-moi la brosse, s’il te plait.

— Tu crois faire mieux que moi ? demande Audrey, très moqueuse en tendant ladite brosse.

— J’en suis sûre. Dit-il d’aplomb.

Audrey croise ses bras sur sa poitrine avec son visage rayonnant de mesquinerie, mais bien vite elle se décompose pour devenir livide avec la rage lui faisant monter les larmes aux yeux. Tandis qu’Inna gémit de pur bonheur, se laisser pouponner par son maître qui lancer à sa femme, un grand sourire.

Depuis la rambarde, une pie s’envole par cette belle journée de printemps.

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